La prière de ‘Arvit
1. Les communautés séfarades ont pour coutume de réciter le psaume 22
(lamnatséah’ ‘al ayélète hacha’har), que nos ‘Hakhamim ont commenté au
sujet de Pourim.
2. On intercale dans la ‘Amida le passage ‘Al Hanissim (le 14 Adar uniquement,
et dans les villes entourées d’une muraille du temps de Yéhochoua’ bine
Noun le 15). Si on omet de lire ce passage et qu’on a déjà prononcé le nom
de D. de la Brakha suivante on ne se reprend pas.
3. Après la ‘Amida l’officiant récitera le demi Kaddich (Kaddich court) et on lit la
Méguila. A Motsaei Chabat la majorité des communautés séfarades ne lisent
pas les passages Chouva Hashem et Yochev besseter ‘Elione. Certains les
lisent avant la Méguila. Selon les Guéonims la première opinion est l’exacte.
Les communautés ashkénazes ont pour habitude de lire le passage Vihi no’am
après la lecture de la Méguila.
4. Après la lecture de la Méguila les communautés ashkénazes ont pour
coutume de lire le passage Achèr Héni et le chant Chochanat Ya’akov. Le
texte Achèr Héni ne se lit que la nuit.
5. Après la lecture de la Méguila on lit Ouba léTsion Goël, certains commencent
aux termes Véata Kadoch, telles les communautés ashkénazes qui ont sur qui
se reposer. On lira ensuite le Kaddich Titkabal et on terminera la prière
comme d’habitude.
La Havdala à Motsaei Chabbath
1. Il est interdit de faire quoi que ce soit pour Pourim avant la fin du Chabat, y
compris de se déguiser ou de déguiser les enfants.
2. Celui qui doit effectuer une Mélakha (acte interdit pendant le Chabat) après
la fin de Chabat mais avant de prier ‘Arvit dira avant cela Baroukh Hamavdil
bein Kodech lé’Hol.
3. On fait la Havadala à la synagogue après ‘Arvit pour acquitter le Tsibour de la
Mitsva.
4. Si tous les membres de la famille sont présents lors de la Havdala à la
synagogue et ont eu pour intention d’en être quittes, ils ne seront pas tenus
de la refaire à la maison. Dans le cas contraire
La prière de Cha’harit
1. On prie Cha’harit normalement et on intercale le passage ‘Al Hanissim dans la
‘Amida.
2. Apres la répétition de la ‘Amida l’officiant lira le demi Kaddich et on ne lit as
les Ta’hanounim (supplications). On sort le Séfer Torah et on lit la Paracha de
Vayavo ‘Amalek (fin de la Paracha de Béchalah’, Chémot 17-8). Comme ce
passage ne comporte que 9 versets et que l’on ne sort pas le Séfer Torah
pour moins de 10 versets les communautés séfarades ont pour coutume de
réciter le dernier verset deux fois de suite.
3. Après la lecture de la Torah le Ba’al Koré lit le demi Kaddich. On ne
raccompagnera le Séfer Torah au Arone Hakodech qu’après la lecture de la
Méguila. Cependant certaines communautés ont pour habitude de ramener
le Séfer Torah avant Achrei Yochvei Beitékha, mais la première opinion est
plus exacte.
4. On récite Achrei Yochvei Beitékha, on lit la Méguila, on récite Arour Haman
etc. et on continue Ouva léTsion Goël jusqu’à Yéhalélou et Kaddich Titkabal.
Les communautés ashkénazes ont pour habitude de lire la Méguila et après
de réciter Achrei Yochvei Beitékha, Ouva léTsion Goël, le Kaddich Titkabal et
Yéhalélou.
5. Les communautés séfarades ont pour coutume de ne pas lire Beith Ya’akov et
le psaume du jour, et de lire à la place le psaume de Pourim Lamnatséah’ ‘al
ayélète hacha’har.
Matanot laEvionim
1. Les ‘Hakhamims de la génération de Pourim ont institué de faire des cadeaux
aux nécessiteux le jour de Pourim. les Matanot laEvionim se font le jour et
non la nuit.
2. Chaque personne tenue d’accomplir les Mitsvot doit donner deux Matanot à
deux nécessiteux au moins (un chacun), pour que ceux-ci aient les moyens
d’acheter ce dont ils auront besoin pour la Séouda de Pourim. Les Sages n’ont
pas quantifié ces Matanot, et il faut donner de telle manière que le
nécessiteux puisse s’acheter au moins de quoi faire une petite Séouda. Celui
qui désire embellir la Mitsva donnera au nécessiteux une somme lui
permettant d’acheter au moins une Séouda semblable à celle qui lui-même
fera.
3. Si quelqu’un mendie pendant Pourim, on ne vérifiera pas s’il est approprié à
recevoir la Tsédaka et on lui donnera de toute façon.
4. Il est interdit de donner Matanot laEvionim à un non-juif, selon l’interdit de la
Torah « Lo Té’honèm ».
5. Si on se trouve dans un lieu où il n’y a pas de nécessiteux, on peut remettre
l’argent à un messager avant Pourim ou effectuer un virement bancaire pour
pouvoir accomplir la Mitsva.
Michloah’ Manot
1. Les ‘Hakhamims de la génération de Pourim ont institué de s’envoyer des
mets le jour de Pourim. Cette Mitsva se réalise le jour et non la nuit.
2. Chaque personne doit envoyer au moins deux mets comestibles différents à
une autre personne. Celui qui en envoie à plusieurs personnes – Haré zé
méchoubah’ ! – c’est encore mieux !
3. Les mets doivent être comestibles tels qu’ils sont présentés. Ainsi on n’offrira
d’aliments qu’il faut cuire pour pouvoir les consommer. Cependant on pourra
en rajouter à d’autres aliments composants déjà le Michloah’ Manot.
4. Un homme n’enverra pas un Michloah’ Manot à une femme, et une femme
n’en enverra pas non plus à un homme par pudeur. Cependant il n’y a pas
d’interdit dans ce domaine en ce qui concerne les Matanot laEvionim.
5. Une personne qui porte le deuil de son père ou de sa mère est tenue
d’accomplir cette Mitsva, mais elle ne pourra recevoir de Michloah’ Manot
durant les douze mois suivants le décès.
La Séouda de Pourim
1. Les ‘Hakhamims de la génération de Pourim ont institué de faire une grande
Séouda le jour de Pourim. Cette Mitsva se réali
4. On a pour habitude de prier Min’ha tôt le jour de Pourim (Min’ha Gdola), de
faire ensuite la Séouda afin de la prolonger jusque dans la nuit et enfin de
prier ‘Arvit. Mais la majorité de la Séouda devra être dans le courant de la
journée. Indépendamment du fait que la Séouda se termine dans la nuit on
rajoutera quand même le passage ‘Al Hanissim dans le Birkat Hamazone, car
sa récitation dépend du moment du début de la Séouda.
5. C’est une bonne chose de débuter la Séouda de Pourim avec des Divrei
Torah, ainsi que nos Sages l’ont enseigné : « Pour les juifs, ce n’étaient que joie
rayonnante, contentement, allégresse et marques d’honneur » (Esther 8-16) –
la joie c’est la Torah !
6. Certains ont pour coutume de manger du riz et des Kitniot (légumineuses,
légumes secs) à Pourim, en souvenir de Daniel, ‘Hanania, Michaël et ‘Azaria
qui etaient prets à donner leur vie pour manger Kacher, bien que se trouvant
dans le palais du Roi de Babylonie.
7. Si Pourim tombe un vendredi on fera la Séouda le matin pour maintenir tout
le Kavod du Chabat, pour avoir le temps de s’y préparer convenablement et
de s’attabler à la Séouda de Chabat avec appétit.
Travailler à Pourim
1. Bien que selon la Halakha stricte il soit permis de travailler à Pourim, toutes
les communautés ont pour coutume de ne pas le faire. Ainsi, tout celui qui
travaille le jour de Pourim n’y verra jamais de Brakha, sauf s’il s’agit d’un
travail de Sim’ha (de joie).
2. Tout travail concernant une Mitsva est autorisé.
3. Tout travail concernant Pourim est autorisé.
4. Dans les villes qui étaient entourées d’une muraille au temps de Yéhochoua’
bine Noun il est autorisé de travailler le 14 Adar, dans les autres villes le 15.
La joie de Pourim
1. Il est interdit de jeûner à Pourim, ainsi qu’à Chouchane Pourim (même pour
ceux qui fêtent Pourim le 14 Adar), sauf pour un Ta’anit ‘Halom (jeûne
accompli suite à un mauvais rêve). Et celui qui a du jeûner un Ta’anit ‘Halom à
Pourim devra jeûner, après Chouchane Pourim, un jour supplémentaire pour
avoir jeûné à Pourim.
2. On ne fait pas d’éloge funèbre à Pourim, sauf pour un grand Talmud
‘Hakham.
3. Les lois du deuil comportent beaucoup de détails, et si,’Hass véShalom,
quelqu’un est en deuil à Pourim il demandera à un Rabbin comment se
comporter et agir.
4. C’est une bonne chose de porter des vêtements de Chabat pendant Pourim.
5. Il est interdit pour un homme de se déguiser en femme et inversement,
comme il est dit dans la Torah : « Une femme ne doit pas porter le costume
d’un homme, ni un homme s’habiller d’un vêtement de femme; car l’Éternel,
ton D., a en horreur quiconque agit ainsi » (Dévarim 22-5). Et aucun interdit de
la Torah, ni des ‘Hakhamim (Dérabanane), n’est autorisé sous prétexte de la
joie de Pourim, surtout dans le domaine de la Tsni’oute (pudeur), déjà si
problématique de nos jours.
6. Il faut faire attention, dans le feu de l’action, de ne pas blesser un autre Juif,
et à plus forte raison un Talmid ‘Hakham. On prendra aussi soin de ne pas se
moquer ou railler autrui, surtout si cette personne risque de s’en vexer.
7. Il faut également être joyeux et festoyer le jour de Chouchane Pourim (le 15
Adar).